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Les funérailles juives


Aujourd'hui, la France compte environ 500.000 juifs. Presque trois quarts sont séfarades (issus d’Afrique du Nord et du Proche Orient) et un petit quart est constitué d’ashkénazes (originaires d’Europe centrale et orientale). Les trois plus importants courants sont connus aux États-Unis sous le nom de judaïsme orthodoxe, judaïsme conservative appelé également judaïsme Massorti et judaïsme réformé. Certains sont « laïques », pas ou peu pratiquants. Le judaïsme est la première grande religion monothéiste de l’histoire avant le christianisme et l’Islam. C’est à partir des textes de la Bible hébraïque, la « Torah », que le judaïsme se fonde, avec ses grandes fêtes et ses rites.


Le rapport à la mort


Chez les israélites, la mort n’est pas considérée comme une fin mais comme l’étape où le corps humain redevient poussière et où l’âme repose enfin auprès du Dieu éternel. Il y a des juifs très pratiquant qui choisiront des funérailles à caractère religieux et des juifs peu croyants ou peu pratiquants qui peuvent demander une cérémonie civile, laïque et personnalisée. Les funérailles juives représentent tout de même la sérénité et la croyance de la vie spirituelle éternelle.


Les rites juifs


Ce n'est qu'au moment où le défunt rend son dernier souffle que l’un de ses proches peut le toucher pour lui fermer les yeux et la bouche. Après, on recouvre le corps avec un drap ainsi que tous les miroirs. On pose une bougie ou une veilleuse allumée près du visage de la personne décédée.

Si la famille souhaite le rapatriement du corps en Israël, des mesures ont été prévues à cet effet en France. Le transport du défunt vers la terre sainte est assuré par un vol du soir si le décès a eu lieu le matin même.


Les obsèques doivent être organisées le plus rapidement possible car le défunt doit être enterré au plus tard dans les trois jours qui suivent son décès. Si c'est en France, elles sont confiées à une entreprise de pompes funèbres comme celle du Papillon pour organiser dans les plus brefs délais la cérémonie des funérailles. La famille contacte également une sainte assemblée appelée "Hevra Kaddish" qui aide à la préparation de l'inhumation.

Dans une pièce à part et dans le silence, la Hevra Kaddisha s'occupe alors de préparer et de nettoyer le corps dans une procédure appelée "la Tahara". La Tahara a pour objectif de purifier le corps et de libérer l'âme. Par pudeur, seules les femmes de la Hevra Kaddisha sont autorisées à nettoyer le corps. Une fois le nettoyage terminé, le corps est mis en bière après avoir été enveloppé dans un linceul blanc. Aucun membre de la famille ne peut le toucher. Pendant l’enterrement, le rabbin prononce l’éloge funèbre en plaçant le cercueil dans la tombe.


Une cérémonie d’obsèques juives doit rester sobre. Il ne doit pas y avoir d'ornement sur le cercueil ou le linceul. On ne doit retrouver ni couronne, ni bouquet de fleurs sur la tombe du défunt. Aussi, il est fortement déconseillé de montrer quelconque signe de richesse de la part de l’assistance (bijoux, vêtements chers).


Au cimetière


Le service funéraire n'a pas lieu à la synagogue, mais dans l’enceinte du cimetière. Traditionnellement, c'est un rabbin qui la préside et qui prononce l’éloge du défunt. Les proches jettent trois pelletées de terre après que le cercueil soit descendu dans la tombe. Le fils aîné (si le défunt est un père)récite le Kaddish, prière à la gloire de Dieu.


Le rite de la "déchirure", pratiquée dans le vêtement au niveau de la poitrine, permet à la famille d’extérioriser sa tristesse. La cérémonie se termine par un repas frugal, composé d’aliments ronds (olives, œufs, lentilles, etc.) pour signifier que, malgré tout, la vie continue.

Des rituels pendant la période de deuil


Suite à l'enterrement, une période de deuil en trois étapes qui s’étend sur douze mois est imposée aux "onens" (les 7 membres de la famille les plus proches du défunt : enfants, parents, mari ou femme). Ces trois périodes comportes plusieurs contraintes :


Les sept premiers jours, à compter du jour de l’inhumation et en dehors du jour de Chabbat, les "onens" n'ont pas le droit de :

  • Sortir de la maison, sauf pour aller à la synagogue

  • Travailler

  • Se raser

  • Se laver et laver leurs vêtements

  • Étudier la Torah

  • Avoir des relations conjugales

  • Se vêtir du cuir

Durant cette première semaine appelée la « Chive’a », une veilleuse doit rester allumée et les miroirs doivent rester couverts.


Pendant le mois suivant l'inhumation, appelé « Chelochim », les règles sont plus souples au niveau de l’habillement et de la toilette. Cette période interdit :

  • Le mariage

  • Le port de nouveaux vêtements

  • Les salutations très chaleureuses

Pendant les onze mois qui suivent, les enfants et petits-enfants de la personne disparue devront se rendre matin et soir à la synagogue afin de prier pour le repos de l’âme de leur géniteur en récitant le « kaddish », une louange à Dieu.


Lorsque la période de deuil se finit, le défunt n'est pas oublié pour autant. Lors de chaque anniversaire de sa mort, la famille de la personne disparue se rassemblent pour une cérémonie de prières en sa mémoire.


Le rapport au corps


La crémation et le don du corps à la science sont formellement interdits. Pour la religion juive, il s'agit d'un signe d’irrespect au corps. Même chose pour le don d’organes qui n’est pas admis, à part s’il permet de sauver une vie humaine et si la personne décédé avec donné son consentement de son vivant.


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