top of page

Les funérailles protestantes


En 2021, les protestants représentent 3% de la population française, soit un peu plus de 2 millions d'individus. Ces protestants se répartissent en trois courants :

  • Les plus nombreux sont les protestants évangéliques qui représentent 1,6% de la population française, 54% des protestants soit 1,1 million de personnes.

  • Vient ensuite les luthériens ou réformés qui représentent 0,9% de la population française et 30% des protestants soit 600 000 individus.

  • Enfin, les protestants qui ne se déclarent ni luthérien, ni réformé, ni évangéliques représentent 0,5% de la population et 16% des protestants soit 340 000 personnes.

Les enterrements protestants ne sont pas les mêmes que ceux des catholiques et des orthodoxes. D'ailleurs, aux prémices de cette religion, les pasteurs ne célébraient pas les funérailles. Depuis, les choses ont quelque peu changé…


Des obsèques d'une grande simplicité


Pour les protestants, les défunts sont « entre les mains de Dieu » et les prières des humains n'y peuvent rien. Le rite funéraire ne s'adresse donc pas au mort mais aux vivants, c'est-à-dire à sa famille. Cependant, certains pasteurs mettent en place des "offices pour les familles en deuil". C'est là qu'est récité la liste des morts de l’année dans le but de rappeler leur souvenir aux vivants.


Les obsèques protestantes sont d'une grande simplicité, sans superflu. Elles sont là pour rappeler aux vivants le don de l'existence fait par Dieu et peuvent même parfois se dérouler après l'inhumation ou la crémation du défunt, sans la présence du corps. Les objectifs de ces obsèques sont de donner la possibilité aux proches d’exprimer leur peine, de remercier Dieu pour l'existence qui vient de partir et de faire entendre une parole d’espérance en référence à l’Evangile et à son message de résurrection.



Le pasteur et les pompes funèbres Le Papillon assurent les obsèques en lien avec les proches, en leur laissant la possibilité de personnaliser la cérémonie avec des chants, des prières, des textes, sans pour autant en faire une cérémonie d'hommage.


Pendant la cérémonie des obsèques


Les obsèques ont lieu soit au temple, soit au domicile de la famille, soit au cimetière, soit au crématorium. La durée de la cérémonie est de 30 minutes-1 heure.


Plusieurs étapes :

  • Accueil de la famille

  • Retour sur les grandes étapes de la vie du défunt par ses proches

  • Prière pour le réconfort des proches éprouvées par le deuil

  • Lecture de textes religieux avec un mot du pasteur et correspondants à la personnalité du défunt

  • Chant d’un cantique selon le souhait des proches

  • Bénédiction des vivants

Au cimetière


La cérémonie peut directement avoir lieu au cimetière. Le pasteur parle mais les proches peuvent aussi demander la parole et rendre hommage à la personne disparue. Quand le cercueil est présent, il n’est ni béni, ni aspergé d’eau bénite. Les fleurs sont rares mais un jeté de terre sur le cercueil est possible.


Comme les obsèques, le lieu de sépulture d'un protestant doit être sobre, sans fioriture et sans décor trop chargé. Un verset de la Bible est souvent gravé sur la pierre tombale. A la place de fleurir la tombe, les familles demandent plutôt de faire un don à une œuvre ou une association caritative.

Le rapport au corps


Le corps ne fait l’objet d’aucune prière, d’aucune bénédiction. Même si le corps n'est pas sacralisé, les soins qui lui sont apportés ne sont pas interdits mais simplement pratiqués dans le seul but de rendre la dépouille présentable aux yeux d'autrui.


La crémation ne pose aucun problème aux protestants, elle est d'ailleurs majoritairement utilisée. Elle a même été autorisée par les Églises luthériennes et calvinistes dès la fin du XIXe siècle, bien avant l’Église catholique.


Les Églises luthériennes ou calvinistes, qui, comme on l'a déjà dit, ne considèrent pas le corps mort comme sacré, sont plus libérales sur la question du don d’organes. Cette pratique est considérée comme une marque d'altruisme qui respecte le commandement essentiel « tu aimeras ton prochain comme toi-même ».


bottom of page